UN OCÉAN DE RIDES
Conte / À partir de 14 ans / 50 min
Histoires et mélodies de nos vieilleries
création
2018
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À partir de 14 ans
Durée : 50 minutes
Conté par Julie Dufils
Aucun besoin spécifique, la conteuse s’adapte au contexte
PROCHAINES DATES 2024
18 Janvier / Un Océan de rides / La Mie mobile / Rennes
6 Février / Un Océan de rides / Médiathèque Aimé Césaire / région parisienne
PROCHAINES DATES 2023
21 Novembre à 20h / Option / Médiathèque Municipale de Saint-Erblon
16 et 17 Décembre / Un Océan de rides et histoire(s) d'une première fois / jardin du Cloitre / Rennes
Ça commence avec deux vieux, deux tout petits vieux, deux très très vieux. Ça commence au tout début de la fin du commencement pour eux… C’est clair ? Vous savez, à cette heure pénible et délicate où le fond du jardin vous parait loin, tout simplement loin. Où le temps vous parait long, de plus en plus long, jusqu’à devenir décidément vraiment terriblement long… Cette histoire commence pile poil au moment où justement nos deux vieux étaient en train de se dire qu’ils seraient contents d’en voir la fin de cette vie-là.
Louis et Germaine, en équilibre sur le rebord du monde, se chipotent le bout du bec en attendant la fin, et puis un beau matin il y a la neige qui débarque et la vie toute pimpante qui recommence…
Sur fond de chant et d’accordéon, la conteuse nous déroule le fil de toute une vie. Au rythme des saisons, les personnages se dévoilent. Tantôt touchants, tantôt effrayants, ils nous rappellent à notre humanité trouble et contrastée où bonheur et folie se côtoient jusqu’à la fatalité. On y meurt discrètement, sans un bruit, avec fantaisie et délicatesse.
J’m’ennuie, qu’elle dit la vieille, j’m’ennuie et encore j’m’ennuie pour rester polie ! C’est tout de même long, non ? C’est tout de même drôlement long la vie… Tu veux que j’te dise mon Louis ? Eh bien j’m’emmerde, voilà c’est dit : j’m’emmerde !
La conteuse aborde avec élégance et poésie l’âge d’or de celle qu’on ose à peine nommer, à peine regarder sous peine d’être touché, celle qui met des rides au coin des yeux, des cannes au bout des doigts et de la lenteur dans nos pas.
Louis quand il entend ça, il y a tout qui se recroqueville à l’intérieur de son pauvre cœur, ça lui fait des réminiscences, m’enfin il se doute bien, c’est pas par méchanceté, il y a beaucoup de la solitude qui la fait causer comme ça la vieille, alors il attend tout doucement qu’elle ait piétiné comme ça tout ce qui leur reste de temps.
Voici la vieillesse sous toutes ses coutures, mesquinerie, poésie, peur de l’autre, de la mort, de l’ennui. On y valse, on y tricote mais on y meurt aussi, doucement, avec fantaisie et délicatesse. À travers une galerie de personnages tous plus rocambolesques les uns que les autres, la conteuse ose nous parler de la vie en faisant une place à la mort, la fameuse, celle qui nous guette, nous inquiète…